DJAMEL EN IMMERSION CHEZ LES GAYS BEURS.
Le premier contact avec Djamel fût sa photo. Torse nu, pantalon treillis militaire, le médaillon de la Kabylie en or doré croqué par sa bouche sensuelle.
«Bonjour ça t’intéresse de participer à un concours de beauté beur et black ? C’est une soirée gay ?» la réponse n’a pas tardée : « c’est où que ça se passe ? »
Quelques semaines après Djamel l’hétéro beur de banlieue était sur la scène des Folies Pigalle devant un public de gays beur et black et blanc hypnotisés par la beauté féline de ce lion berbère. Djamel a gagné l’élection BBB et depuis tout a changé. Séances photos pour des magazines, jobs dans des bars gays, Chef de rangs dans les carrés VIP où l’argent et le champagne coulent à flot, les filles qui tombent à la pelle.
Pour Djamel il y a un avant banlieue. De l’autre côté du périphérique, là où rien n’arrive, même quand on a la beauté du diable. Puis la traversée de Paris, en terrain inconnu, une main tendue par un cousin gay…
Il suffit pourtant de se parler, d’oser dire la beauté, valoriser ceux que la société n’affiche pas dans son palmarès. Les bobos sont trop jaloux, effrayés par la concurrence potentielle de cette armada de bombes dégoupillés qui menacent la France d’Eric Zemmour.
Les Modasses, ces connasses ont repris le look barbe qui est tout de même mieux porté en collier par les ainés de nos cités. Djamel ou la vraie vie. On n’est pas dans le roman de Michel Drach, mais entre le 77 et Paris.
La pauvreté et la nouvelle vie qui commence. Les escapades à Miami, Barcelone et Rio.
Partout, on le regarde, on ne comprends toujours ce qui se trame. Quel est donc ce mystère, ce sourire d’innocent et ces pecs de gladiateur ? On a les Chti et leur imbattables conneries, on a Nabila, belle perle d’Orient qui préfère un jet setteur aux cheveux long à son garde du corps black WATI DOUM, non mais allo quoi !
C’est l’histoire de Djamel, qui ne sera pas diffusée chez les pédés insupportables de NRJ 9.
C’est l’histoire d’un pti gars hétéro qui ne s’imaginait pas qu’en mordillant son totem kabyle, les dieux de l’olympe l’auraient amené à faire un grand voyage, sur un tapis volant aux couleurs rainbow LBGT.